Les mécanismes de la migraine

La physiopathologie de la migraine est complexe et les mécanismes ne sont pas encore tous élucidés.
Toutefois, la recherche avance : les progrès des neurosciences et les nouvelles techniques d’imagerie cérébrale ont permis de grandes avancées dans la compréhension des mécanismes de la migraine.1

Adapté de Chauvet S, Giraud P, Stefano L, Teyras E. La migraine : Mieux la comprendre, mieux la vivre. MANGO, 2019

Différents travaux ont conduit à la mise en évidence d’un mécanisme neuro-vasculaire via l’activation du système trigémino-vasculaire.1

La douleur de la crise migraineuse est secondaire à une inflammation et à une dilatation des vaisseaux cérébraux, notamment des artères des méninges (enveloppes qui tapissent le cerveau à l’intérieur du crâne). C’est à ce niveau qu’on retrouve également les terminaisons nerveuses du nerf trijumeau (nerf situé au niveau de la face).1

La stimulation des nerfs autour des vaisseaux provoque une libération de substances appelées neuropeptides (par exemple le CGRP calcitonin gene–related peptide, PACAP-38 pituitary adenylate cyclase–activating peptide 38) qui sont responsables de l’inflammation.1

L’information douloureuse va alors se propager et le signal est transmis au nerf trijumeau puis à d’autres structures cérébrales responsables par exemple des symptômes comme les vomissements, la photophobie et la phonophobie.1

D’autres structures sont impliquées dans la modulation de la douleur ainsi que dans la réponse du corps humain (ex : repos, au calme).1

Adapté de Chauvet S, Giraud P, Stefano L, Teyras E. La migraine : Mieux la comprendre, mieux la vivre. MANGO, 20
(D’après les travaux de Leão et Lauritzen)

L’aura migraineuse est quant à elle d’origine purement neurologique. Elle est secondaire à la mise en jeu d’un phénomène que l’on appelle la dépression corticale envahissante1 qui correspond à une perturbation transitoire du fonctionnement du cerveau.

Imaginez une vague se déplaçant progressivement de l’arrière du cerveau vers l’avant à une vitesse de 3 à 4 mm/min et modifiant toute l’activité cérébrale sur son passage. Cette vague est à l’origine de l’activation du système Trigémino-vasculaire et ainsi de la céphalée.1

Les facteurs favorisants

Dès la première consultation, les patients atteints de migraine rapportent souvent des facteurs favorisant la survenue de leurs crises de migraine.2

Ces facteurs sont propres à chacun, et différents d’un patient à l’autre, voire d’une crise à l’autre chez le même patient.2

Parmi ces facteurs favorisants on retrouve par exemple les règles chez les femmes, la consommation l’alcool, ou de certains aliments, des facteurs sensoriels (bruits, odeurs, lumières clignotantes…), changements de rythmes de vie…2

Ils peuvent parfois être confondus avec la cause de la migraine et en particulier avec les symptômes caractéristiques de la phase de prodromes de la crise migraineuse (signes annonciateurs).3

D’une façon générale, il est conseillé aux patients de pratiquer une activité physique régulière et d’avoir un régime alimentaire équilibré.4

Pour en savoir davantage, il est important de vous référer à votre médecin traitant.

 
En amont de votre consultation, pensez à noter dans votre agenda de la migraine les éléments importants concernant votre crise notamment la date de début, son intensité et sa durée.

Accéder à un agenda de la migraine ici.
 

Références

  1. Fédération Française de Neurologie. La migraine (ffn-neurologie.fr) (consulté le 30/09/2024)
  2. Ameli. Migraine : symptômes, facteurs déclenchants et évolution 2023. Migraine : facteurs déclenchants et symptômes | ameli.fr | Assuré (consulté le 30/09/2024)
  3. vidal. Migraine : au-delà de la céphalée, tout un corpus de signes 2023. Migraine : audelà de la céphalée, tout un corpus de signes (vidal.fr) (consulté le 30/09/2024)
  4. Ameli. Migraine : consultation médicale et traitement 2024 | ameli.fr | Assuré (consulté le 04/03/2025)

ORGANON – FR-CMM-110105 – MARS 2025